7 août 2019

Extraits : Les temps d'une vie - Tome 3



Extrait n°1
— Tu sais ce qui est le pire ? souffla-t-elle en triturant un mouchoir. Quand je les ai surpris, il a été soulagé. Comme s’il ignorait comment me l’annoncer.
 — C’est un connard ! siffla Kayla en maudissant Jeff.
 — Qu’est-ce que je n’offrirais pas, là, tout de suite, pour avoir une prêtresse vaudou parmi mes amies ! Je ferais souffrir ce trou du cul autant que moi !
— Pour ça, on peut aider, déclara une voix dans son dos.
 Nina se retourna sur sa chaise et aperçut d’abord son beau-frère. Samuel, en plus d’être le mari parfait, était un homme extrêmement séduisant.
 […]
Puis celle-ci aperçut l’homme qui se tenait aux côtés de son beau-frère. Alex, le cousin de Samuel. Nina avait déjà rencontré bon nombre de spécimens masculins dans sa vie, mais jamais des comme lui !
 « I’m sexy and I know it » avait dû être écrit spécialement pour lui !



Extrait n°2


    Nina avait la furieuse envie de se jeter sous un train pour abréger ses souffrances. Ou de commettre un meurtre pour écourter la vie du connard qui en était responsable. 
    Au choix. À l’heure actuelle, les deux lui allaient parfaitement. 
    Enragée, elle ouvrit sa penderie, attrapa un gros sac de sport et y fourra ses vêtements. Être obligée de retourner chez sa mère à son âge, c’était franchement la honte ! 
    Comme une idiote, elle pensait qu’à vingt-six ans, vivant avec son petit ami depuis presque trois ans, la prochaine étape pour eux serait les fiançailles. Elle s’y voyait même déjà : Jeff aurait fait sa demande devant tout le gratin de la chirurgie, officialisant ainsi la relation qu’ils entretenaient depuis plusieurs années.



Extrait n°3
     Il lui adressa un regard compatissant et elle put y voir combien il s’en voulait. Elle tenta de sourire, mais ne parvint qu’à esquisser une grimace qui ressemblait plus à un rictus qu’autre chose. 
        — Tout se passera bien, lui assura-t-il. 
     Et étonnamment, Nina le crut. Elle eut l’absolue certitude qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour la protéger, l’aider et la soutenir dans cette épreuve. Sa vie changeait sans doute, mais elle n’était pas la seule. 
      — On devrait discuter ? offrit-elle d’une voix tremblante. 
      — En effet. Me fais-tu confiance ? ajouta Arès en lui proposant sa main. 
     Elle observa cette paume tendue, puis le dieu auquel elle appartenait et n’eut pas vraiment besoin d’y réfléchir avant de s’en saisir. C’était incompréhensible, mais oui, elle lui faisait confiance. 
    À lui presque plus qu’à n’importe qui d’autre.

 
Extrait n°4
     — Pars, s’il te plaît, le supplia-t-elle, les larmes au bord des yeux. 
    — Si tu crois que je vais te laisser dans cet état sans savoir ce qui se trame, c’est que tu me connais vraiment très mal. 
     Il l’obligea à se tourner vers lui et Nina le vit tressaillir quand il aperçut les perles salées qui coulaient lentement sur ses joues. 
     — Nina, parle-moi. 
     — Sors, lui demanda-t-elle tout en tentant de se dégager. 
     — Pourquoi ? Qu’ai-je fait ? Dis-moi que je puisse au moins m’excuser. 
     Il raffermit sa prise sur ses épaules pour l’empêcher de lui échapper et la força à le regarder. 
     — Tu n’as rien fait ! Tu ne comprends pas ? Tu es parfait ! C’est la seule chose que je pourrais te reprocher ! s’énerva-t-elle. Tu devrais me détester ! 
     — Jamais je ne pourrais te haïr. 
     — Bien sûr que non, tu ne peux pas ! Tu es parfait ! s’écria-t-elle. 
     — Et c’est mal ? demanda Arès, complètement perdu. 
    Il savait que les femmes s’avéraient compliquées, mais là, il avouait qu’il ne pigeait plus rien. Le blâmait-elle vraiment… parce qu’il était parfait ? 
      — Oui ! 


Extrait n°5
 

    Danaé abandonna son panier devant l’autel puis guida Nina vers le coeur de l’édifice. Celle-ci, qui observait les frises et peintures qui ornaient les murs, délaissa son examen quand elle posa le regard sur la statue à l’effigie du dieu de la Guerre. Entièrement en ivoire et en or le plus pur, elle devait mesurer au moins dix mètres de haut et bien quatre de large. 
    Arès avait été reproduit en tenue d’époque, comme on pouvait en admirer dans les films ou les reconstitutions historiques. Une jupe à frange, un plastron, un bouclier, une lance et un casque – qui masquait intégralement son visage – habillé d’une crête rouge sang composaient son costume. Bien qu’elle ne puisse distinguer sa figure, Nina sut immédiatement qu’il s’agissait réellement d’Arès. La sculpture était étrangement ressemblante et intimidante.




Extrait n°6




Extrait n°7

    Pendant une seconde, Nina observa les trois individus qui se restauraient tranquillement sans se soucier un seul instant d’elle. Bordel, mais qu’est-ce qu’elle foutait là à la fin ? C’est alors que celui qui avait pris sa défense releva la tête vers elle. 
     — Loki ne vous a rien expliqué ? s’enquit-il en la fixant gravement. 
     — Loki ? 
     — Ça doit être moi. 
    Nina se tourna vers celui qui l’avait guidée, incrédule. Loki, sérieusement ? Les yeux écarquillés, elle scruta le jeune homme, complètement abasourdie. Et puis elle additionna deux et deux. Si le plus jeune était le fils du vieux qui avait dit être roi, cela signifiait que ce dernier était Odin et que l’autre… ne pouvait être que Thor ! 
     — Vous êtes futée, répliqua-t-il pour lui confirmer qu’elle avait raison. 
     Mais comment pouvait-il savoir ce qu’elle avait déduit seule ? 
     — Je suis télépathe. 
     Il s’essuya les doigts sur une serviette, se leva et s’avança lentement vers elle. Et le peu de souffle qu’elle avait dans les poumons lui échappa. Il était magnifique. C’était même une gravure de mode ! 
     Grand, des épaules carrées contre lesquelles une femme devait adorer se lover. Des cheveux bruns courts coiffés dans un joyeux désordre sur sa tête, des yeux d’un gris hypnotique dans un visage absolument parfait. Un front haut, un nez fin, des pommettes saillantes, une bouche pleine qui appelait aux baisers… Nina déglutit difficilement et se sentit trembler quand il lui prit une main tout en affichant un rictus moqueur. 
     Putain de merde, il est télépathe ! se fustigea-t-elle intérieurement. Bon OK, t’es beau gosse, Thor, et alors ? Ce n’est pas pour autant que je vais me pâmer devant toi ! 
    — J’aime votre esprit, rit-il en la guidant à table. Nous feriez-vous l’honneur de nous accompagner dans notre repas ?



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