24 avril 2019

Chronique Jusqu'à ce que la mort nous sépare - Le coin des lectures partagées



La couverture nous montre une jeune femme. Elle semble triste et a la tête dans les nuages. Peut-être rêve-t-elle de mieux? D'ailleurs, on y voit des oiseaux... Signe de liberté? Et aussi une ville avec de hauts buildings. Peut-être la vie qu'elle fuit? Ou celle à laquelle elle aspire? Les couleurs sont douces, rendant le tout très agréable à la vue. 
Eva vit avec Greg mais celui-ci, maladivement jaloux, la maltraite depuis bien trop longtemps. Frappée, humiliée, bafouée, mise à l'écart de tous, elle n'en peut plus. Malgré tout l'amour qu'elle a pu avoir pour lui, maintenant, Greg la répulse. Elle en a une peur bleue et sait que si elle reste, elle mourra: ses trop nombreux séjours à l'hôpital en sont la preuve. Un jour, alors qu'elle a récolté assez d'argent pour partir (c'est un maigre butin: 2000€, mais assez pour son nouveau départ), elle fuit vers Paris, sans se retourner. La peur au ventre, elle se réfugie incognito dans une petite auberge auprès de Renée, une vieille dame qui devient progressivement comme une mère pour elle. Elle se fait également une amie: Coralie. Après une recherche active de travail, elle finit par être embauchée dans un petit snack où elle va régulièrement manger. Puis, elle finit par décrocher un job qui lui correspond, secrétaire principale chez Anderson. C'est à partir de là que sa vie être totalement chamboulée. 
Ce roman parle de la reconstruction d'une femme après avoir vécu la violence conjugale mais également d'autres lourdes choses. C'est la peur au ventre qu'on suit notre héroïne. On passe par toutes les émotions avec elle et on ne peut que haïr ce Greg autant qu'on aime Tom... deux hommes que tout oppose, mis à part Eva. Autant Greg est violent et imbu de sa personne, autant Tom est doux, prévenant, à l'écoute de celle qu'il aime, tout en sachant être là pour la protéger. Eva, elle, est une femme forte car il faut être forte pour pouvoir se reconstruire après avoir été brisée. C'est une battante qui ne veut pas vivre en regardant toujours derrière elle. Fragile et forte à la fois, elle va se reconstruire progressivement, même si sa phase de reconstruction sera entachée par de nouveaux faits qui la fragiliseront de nouveau. 
J'aime beaucoup la plume de l'auteure, envoûtante, elle nous entraîne dans la vie de ses personnages sans qu'on ne puisse plus décrocher. J'ai l'impression qu'elle aime traiter de seconde chance, de reconstruction, de nouveau départ dans ses romans. En tout cas, c'est le second que je lis d'elle basé sur ce schéma. L'espoir est aussi présent dans tous les écrits que j'ai lus d'elle. Son roman est riche en rebondissements et on vit avec angoisse et espoir en même temps auprès d'Eva. Le rythme est soutenu et l'intrigue parfaitement menée. Le roman est haletant et bouleversant. Il prend aux tripes. On suit en parallèle le passé et le présent d'Eva jusqu'à ce que le passé et le présent se rejoigne. Ceci est une fiction, bien sûr, mais elle est tellement proche de la réalité qu'on sait que ça aurait très bien pu arriver. Tout ce qui se passe dans ce roman est crédible et c'est ce qui le rend encore plus prenant! C'est une romance psychologique intense, hyper sombre et qui pourtant amène de l'espoir. Et c'est ça le plus important à en retirer: il y a toujours de l'espoir, même aux plus sombres moments de notre existence. Mais il faut avoir le courage de le saisir et de changer ce qui ne va pas dans nos vies... 
Je remercie les éditions SK pour ce superbe livre reçu en SP, ainsi qu' Aurélie Lavallée, directrice des SP, ainsi que l'auteure, Enel Tismaé, pour ce roman que j'ai énormément apprécié et qui est d'ailleurs un presque coup de ♥

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23 avril 2019

Chronique Les Temps T2 - Little She Wolf's Reading



Époustouflant et bourré d'humour ! Autant dire que j'ai surkiffé ce deuxième tome et qu'il me tarde de découvrir le troisième au mois d'août ! D'autant plus que j'ai pu rencontrer Enel Tismaé à Trolls et Légendes ! Une rencontre que je ne risque pas d'oublier. Elle nous plonge de plus en plus au cœur de l'Olympe et créer encore plus de personnages aussi drôles qu'attachant, tout particulièrement Arès. J'adore ce personnage ! 
Kayla vit alors une vie paisible avec Samuel, qui travaille au FBI. Ils ont deux beaux enfants et sont heureux. Mais les choses se gattent, et ses enfants et son mari se font enlever par Zeus, le grand chef des Dieux grecs lui-même. Elle doit alors trouver un moyen de récupérer sa famille, surtout que dans sa vie sur Terre, c'est comme si elle n'avait jamais existé. Kayla ne trouve aucune trace ou aucune preuve de l'existence de ses enfants et de son mari. Elle a l'impression de devenir folle et va vouloir mettre tout en oeuvre pour arriver à ses fins. 
C'est un deuxième tome pleins de rebondissements et avec beaucoup de rire. Je n'ai pas pu lâcher ce livre jusqu'à le finir et je n'ai pas encore pu commencer un autre livre le temps que l'émotion/l'excitation redescende. C'est un gros coup de cœur pour moi, j'adore tous les personnages et quand je vois l'évolution de Kayla, ses décisions et ses rencontres avec les différents persos, j'adore. Et d'un côté je me retrouve en elle et dans les autres personnages, dans leur expérience, etc. C'est avec une impatience palpable que j'attends la suite, surtout que ce sera avec mon personnage préféré : Arès !


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3 avril 2019

Extraits : Les temps d'une vie tome 2



Extrait n°1

     Zeus, comme devenu fou, éclata d’un rire sans joie.
     Maintenant qu’il avait vu et ressenti la scène complète, il n’avait aucun mal à identifier le dieu à l’origine des pouvoirs qu’il avait perçus. Chacun des quatorze dieux constituant son panthéon avait un goût, une senteur ou même une couleur différente, qui leur servaient de signature. Zeus pouvait ainsi dire à quelle branche de l’Olympe appartenaient tous les autres dieux.
    Il avait reconnu le parfum de soufre dégagé par le pouvoir des petits humains ! Mieux, il le connaissait depuis toujours, puisqu’il était la marque de son frère, Hadès ! Et son aîné n’avait que deux enfants. Des jumeaux que Zeus cherchait depuis des années, mais qu’il n’avait jamais pu localiser… jusqu’à aujourd’hui !
    — Je t’ai trouvé, Samuel ! s’exclama-t-il, hilare.


Extrait n°2




Extrait n°3

     Et par chance, arriver jusqu’à Hadès n’était pas aussi compliqué qu’elle le pensait. Il régnait sur les Enfers, mais les Enfers grecs n’avaient rien à voir avec ce que nous enseignait la religion chrétienne. Pas de Paradis ou d’Enfer avec un démon qui vous faisait rôtir à la broche si vous aviez été mauvais, non ! Les Enfers étaient tout ceci à la fois.
     Si Kayla en croyait ses recherches, le territoire d’Hadès se découpait en trois parties : les Champs-Élysées pour ceux qui avaient été bons, le Tartare pour ceux qui ne l’avaient pas été, et le Pré de l’Asphodèle pour ceux qui ne méritaient ni l’un ni l’autre. Ces derniers étaient les plus à plaindre, car ils restaient pour l’éternité à errer sous une forme fantomatique.
     Que l’on soit destiné à l’une ou l’autre des sections de ce royaume ne changeait rien. Dans les trois cas, la procédure était la même : arrivée aux Enfers, suivi d’un petit passage devant Hadès afin d’être évalué. Il suffisait à Kayla de mourir pour rejoindre son beau-père et le tour était joué !

Extrait n°4

    Samuel ne distinguait rien, mis à part le marbre éclatant du couloir dans lequel il était traîné. Il était vierge de toutes décorations ou de tout objet qui aurait pu lui donner une indication sur le lieu où il se trouvait.
     Il fut conduit dans une salle ronde à la blancheur immaculée. Des colonnes de marbre sortaient du sol pour soutenir un plafond sculpté. Au fond, surélevé sur une tribune, un trône d’or reposait.
     Ici, contrairement au dédale précédent, des tableaux, des fresques et diverses poteries décoraient l’endroit et semblaient même raconter une histoire. Histoire que Samuel apprendrait un autre jour, car un coup dans les rotules le força à s’agenouiller au bas de l’estrade. Il se releva avec difficulté, à cause de ses mains dans le dos, et affronta l’homme sur le siège qui était pourtant vide quand Samuel était entré dans la pièce.


Extrait n°5

     — Je croyais que c’était Cerbère qui protégeait les Enfers ?
     — En effet.
     — Et c’est lui ? rétorqua Kayla, surprise.
     Il était impressionnant, bien sûr, mais ce n’était pas vraiment l’image qu’elle avait du gardien des Enfers qui empêchait les âmes de fuir. Et puis n’était-il pas censé avoir trois têtes, selon la légende ?
     — Il est l’un d’eux, lança Hadès avec un rictus en coin amusé.
     Il parla d’une voix sèche dans une langue que Kayla ne comprit pas, et aussitôt six autres molosses apparurent dans un nuage de fumée.
     — Kayla, je te présente mes bébés, lui dit Perséphone avec un grand sourire. Voici Satan, Lucifer, Astaroth, Belial, Mefisto et Iblis.
     — C’est moi, ou ce sont tous des noms de démons ? demanda Kayla, incrédule, en fixant les six animaux sagement soumis devant leur maîtresse.
     — Hadès a un sens de l’humour hors du commun.
     La déesse donna un autre ordre, dans la même langue que son mari un peu plus tôt, et immédiatement, les canidés se sautèrent dessus, fondant leurs corps les uns dans les autres. Une brume les enveloppa légèrement et quand elle se dissipa quelques secondes plus tard, Kayla avait devant elle un chien à trois têtes, haut de presque trois mètres, large d’un bon mètre, avec des yeux entièrement rouges et flamboyants. Effrayée, elle recula brutalement, et dans sa précipitation, s’empêtra les pieds dans un tabouret. Elle se retrouva sur le carrelage de la cuisine, les quatre fers en l’air.
     — Alors, il t’impressionne mon gardien, maintenant ? ricana Hadès en l’aidant à se relever.



Extrait n°6

     Elle fixa Arès dans les yeux, puis Poséidon, et vit qu’ils étudiaient la question et mesuraient les risques qu’ils encouraient en participant à la bataille qui se profilait.
    — Arès, on a besoin de toi, si la Guerre se bat à nos côtés, nos chances n’en seront que meilleures, souffla Kayla d’un ton suppliant.
     — Tu cherches à m’avoir par les sentiments, petite ?
     — Ça dépend… ça marche ?
     Arès éclata de rire et hocha le menton. Kayla lui sauta au cou et fit claquer une bise sur sa joue pour le remercier. Quand elle se recula, elle capta les regards surpris de Lyly et Poséidon. Elle sentit son visage se colorer, mal à l’aise.
    — Je ne savais pas que vous étiez si proches, vous deux, lança Poséidon avec un air conspirateur.
    — Ce n’est pas ce que vous croyez !
    — Oh, lui c’est « tu », et moi c’est « vous » !
    — C’est mon ami !
    — Et moi, non ? s’exclama Poséidon, les bras croisés sur son torse, un sourcil levé. Fais attention à ce que tu vas répondre, petite. Tu me demandes de rejoindre un combat qui n’est pour l’instant pas le mien.
    — Tu es également mon ami, décida Kayla. Heureux ?
    — Très. Câlin ? proposa-t-il avec un grand sourire malicieux en lui ouvrant les bras.



Pour tout savoir sur le livre, rendez-vous ici. 

1 avril 2019

Chronique Jusqu'à ce que la mort nous sépare - Elo-dit



Un roman intense et bouleversant ! 
Tout d'abord, merci aux éditions Sharon Kena pour ce partenariat. 
C'est un roman qui m'a immédiatement attiré, j'aime beaucoup sa couverture d'ailleurs et finalement, ce fut un vrai coup de coeur. Alors, passons à mon avis. 
Ce que nous allons découvrir ici, n'est rien d'autre que le quotidien de nombreuses femmes, mais d'hommes également, il ne faut pas l'oublier, c'est leur cauchemar, celui de ceux qui sont battus par leur conjoint. Parce que oui, c'est évidemment une fiction, mais la violence conjugale est tristement réaliste, c'est toujours d'actualité et on a la terrible impression que ça ne s'arrêtera jamais. 
Alors, il est bien souvent difficile de lire un roman qui traite de ce sujet, mais j'ai le sentiment qu'il est important de le faire, que ce soit de manière plus ou moins romancée d'ailleurs. Je ne vous cache pas que certaines scènes sont difficiles, les coups bien sûr sont peu supportables, mais c'est également le cas des insultes, du dénigrement, nous comprenons ainsi que la violence est présente sous toutes ses formes. On se rend compte de l'emprise que les bourreaux ont sur leur victime, c'est un mécanisme psychologique très puissant, qui vous empêche vraiment de vous sortir de ce cercle infernal et ça, c'est très explicite. 
C'est dans ce cadre que nous suivons Éva, une jeune femme qui a réussi à s'enfuir de son quotidien de femme battue, qui se reconstruit peu à peu et qui retrouvera un certain équilibre avec Tom, jusqu'à ce que le cauchemar recommence. 
Voilà un nouveau roman d'Enel Tismaé et une fois encore, je suis sous le charme de sa plume, j'aime vraiment son style, elle sait nous parler, elle parvient toujours à nous toucher en plein coeur, quel que soit le sujet qu'elle aborde. Ici, c'est peut-être d'autant plus le cas, elle a une vraie sensibilité, elle ne va pas trop loin dans les descriptions, mais en même temps, elle ne nous cache pas le pire, c'est un juste milieu, qu'elle sait parfaitement doser. 
Son intrigue est également parfaitement maîtrisée, elle est percutante, très prenante, on peut même dire qu'il y a une vraie touche de thriller, c'est tout particulièrement stressant, voire angoissant. Nous serons totalement pris dans l'action, à la fois totalement investis dans cette magnifique histoire d'amour, mais on sent que le danger plane, que quelque chose peut arriver à tout moment, c'est une sensation très pernicieuse. Alors, émotionnellement, il est évident que ce n'est pas une mince affaire, on passera par tous les sentiments, beaucoup de haine, de colère, mais aussi une véritable admiration pour Éva et une grande tendresse pour Tom. 
En bref : Jusqu'à ce que la Mort nous Sépare, c'est un roman d'une intensité extraordinaire, très difficile, parfois très sombre, mais qui saura aussi trouver la lumière et nous redonner foi en l'avenir !

Lien vers la chronique : http://elo-dit.over-blog.fr/2019/03/jusqu-a-ce-que-la-mort-nous-separe-enel-tismae.html