29 décembre 2018

Chronique les Temps 1 - Little She wolf's Reading



Alors là, je dois dire que c'est un énorme coup de cœur pour moi. Un livre rempli de passion mais aussi d'émotion (je l'avoue, j'ai bien failli pleurer une ou deux fois ~ je dois être une âme sensible). Fan de mythologie, aussi bien grecque que romaine, je n'ai pas pu m'empêcher de flasher sur cette couverture et sur ce titre "Rencontre avec Chronos" ainsi que par la quatrième de couverture. Tout m'a attiré et mon choix a été le bon, de très loin. Je l'ai dévoré en l'espace de quelques jours malgré le boulot qui me prend du temps. 
On a tous - je pense - déjà songé à vouloir changer son passé, faire des choix différents de ceux que l'on a fait à l'époque. Kayla est dans ce cas-là quand elle fait la connaissance de Chronos, dieu du temps et de la destinée. Il lui propose un marché : la possibilité de changer des choses de son passé qui la concerne seulement elle, pour à la fin choisir si elle veut sa nouvelle vie ou garder l'ancienne. Bon au départ elle n'y croit pas à cette histoire, en même temps comment réagiriez-vous si un homme vous proposer ça ? Il y a de quoi penser que l'homme est fou. Mais à force d'arguments convaincants, elle accepte et ait placé sous la protection d'un gardien : Samuel. Qui dit gardien divin, dit aussi mec avec une beauté digne d'Apollon lui-même. S'ensuit alors des événements qui ne s'arrêtent pas alors qu'elle trouve Samuel plus qu'agaçant. On découvre le passé de Kayla, tout ce qu'elle veut changer, tout ce qu'elle n'a pas le droit faire : sauver des gens qui sont destinés à mourir, leur âme devant aller au Royaume des Morts de ce très cher Hadès. 
Quand je suis arrivée à la fin du livre, je me suis arrêtée de faire quoi que ce soit, un peu comme si j'avais bugué. Je me disais que c'était pas possible, que ça ne pouvait pas s'arrêter là, il me fallait la suite à tout prix. Je crois que je vais être très très impatiente de lire le tome 2. Je veux voir ce que réserve la suite, surtout au vue de la fin du tome 1.

Lien vers la chronique ici. 

27 décembre 2018

Jusqu'à ce que la mort nous sépare



                       

Jusqu'à ce que la mort nous sépare

12 Mars 2019
Sharon Kena Éditions

Où l'acheter : 
* Sur la boutique en ligne de la maison d'édition : ici
* Sur Amazon : ici

Résumé : Éva pleure et hurle. 
     Elle le supplie d’arrêter, mais Greg ne l’écoute pas et continue de cogner. Toujours plus fort…
Les coups, Éva connaît. Elle ne compte d’ailleurs plus le nombre de fois où elle a terminé à l’hôpital. Mais elle dit stop, car elle ne veut pas mourir.
Alors, Éva fuit sans se retourner.
     Seule, dans une ville où elle ne connait personne, Éva se reconstruit.
     Après de longs mois de travail sur elle-même, elle rencontre Tom. Tous deux se fréquentent et la jeune femme reprend confiance. Elle est heureuse et compte bien en profiter.
     Puis la roue tourne et tout bascule. Le cauchemar prend alors une autre forme que celui qu’elle avait quitté, mais cette fois, saura-t-elle en réchapper ?

ISBN : 978-2-8191-0435-3
18€
Couverture papier : Enel Tismaé

Pour vous faire un avis sur le texte, vous pouvez lire les chroniques de blogueurs ici ou des extraits de l'histoire ici.



© Enel Tismaé - Sharon Kena Editions tous droits réservés

26 décembre 2018

Chronique les temps d'une vie - Ballade de mots




Livre en général:  
 WOUHAOU! Que dire?....Juste époustouflant! Tome qui fait réfléchir : vouloir revenir en arrière est-il vraiment la bonne solution? Doit-on prendre les bonnes décisions dès le départ? Si oui, comment le savoir? Bref, ce roman est juste extraordinaire! On est tenu en haleine jusqu'à la dernière ligne du roman! J'adore tout simplement!  
 L'histoire: 
Début poignant. On sent que cette jeune fille n'a pas la vie qu'elle souhaite. Quotidien difficile avec évènements soudains dont elle se passerait volontiers. Le mystérieux personnage qu'elle rencontre est loin d'avoir l'air de quelqu'un digne de confiance... En revanche, la seconde rencontre, m'a tout l'air d'un Don Juan ^^ mais il a un lourd passé assez humain finalement. Kayla a-t-elle bien fait d'enfreindre une règle? En tous cas, la nouvelle qui tombe fait froid dans le dos! Chaque décision prise par Kayla découle une conséquence de l'avenir à chaque fois, c'est subjuguant. On distingue clairement que faire des choix que l'on regrette ensuite, ne peuvent de toute façon pas être repris ; qu'il faut accepter ce passé. Qui aurait cru une telle approche de deux personnages si...opposés? On se sent aussi triste que Kayla lorsqu'elle doit quitter son gardien. Le revirement de situation est divin! 

 La présentation du roman:  
 Belle description des décors et des personnages. Se les imaginer est grandement facilité. Les illustrations croisées aident bien à situer les deux personnages clés du roman, même si je ne m'étais pas fait cette représentation concernant Samuel ^^ Il est malgré tout beau gosse ^^ Ce commencement me rappelle les aventures de Percy Jackson avec son satyre dévoué. L'écriture de ce récit est superbe, on est plongé dans l'histoire sans vouloir en sortir tant qu'on ne sait pas la fin d'une péripétie ; surtout quand elles sont décisives. Je distingue un peu de la série "Code Quantum" à travers ces voyages dans le temps ^^


Lien vers la chronique : ici

7 décembre 2018

Nouvelle de Noël : Une case pour Noël




Ma maison d'édition, Sharon Kena Éditions, organise cette année un calendrier de l'avent. Pour remplir "les cases", elle nous a demandé d'écrire un texte. 

Voici celui que j'ai écris pour la 7ème fenêtre.

Si vous préférez lire sur tablette, vous pouvez télécharger un fichier epub ici

Bonne lecture et joyeuses fêtes à tous.







L’humeur de Terry se ternit dès qu’elle posa les yeux sur son écran de téléphone et y lut la date du jour : 1 décembre 2018.  
Décembre. Elle détestait ce mois. À moins que ce soit lui qui la détestait ? Elle ne savait pas vraiment. Mais en décembre, chaque année, il lui arrivait une tuile. Et ça avait commencé toute petite. Son chien s’était enfui une veille de Noël par exemple, son amoureux d’enfance l’avait quittée en plein bal du réveillon pour la peste de l’école… Elle en avait plein des exemples comme ça. Même aujourd’hui, alors qu’elle était adulte, la guigne de décembre la poursuivait encore.
Il y a deux ans, son mec l’avait larguée pour partir faire un road trip, elle n’avait plus jamais eu de nouvelles et ignorait totalement ce qu’il était devenu. L’an dernier, elle avait réussi par quel miracle Dieu seul le savait à mettre le feu à sa cuisine en faisant cuire de simples pâtes ! 
Qu’allait-il lui arriver cette année ?
Si elle avait pu, Terry se serait barricadée chez elle jusqu’à ce que ce foutu mois soit terminé, mais c’était impossible. Elle avait des amis, une famille, et accessoirement un boulot.
La mort dans l’âme, elle se prépara donc pour le travail. Quarante-cinq minutes plus tard, elle poussait la porte du cabinet vétérinaire où elle était assistante. Elle adorait les animaux, ce job était une véritable vocation pour elle. Même si elle se passerait volontiers de la bave et des poils dont elle rentrait couverte chaque soir.
La journée se déroulait dans une routine agréable jusqu’à ce qu’elle s’occupe d’un bulldog empli de tique. Alors qu’elle se battait à l’aide d’une pince pour attraper les parasites, la sale bête le cabot, pas la tique la mordit jusqu’au sang, enfonçant ses crocs dans sa chair.
Terry hurla de douleur, alertant ainsi les deux médecins qui arrivèrent en courant. À la tête qu’ils firent, elle comprit qu’elle était bonne pour un voyage aux urgences !
C’est Raphaël qui l’accompagna à l’hôpital tandis que Marc gérait le chien qui l’avait attaquée.
Elle rentra chez elle de longues heures plus tard avec trois points de suture. On lui avait également prescrit du repos qu’elle avait refusé. Une main bandée ne l’empêcherait pas de faire son job. Elle pouvait parfaitement répondre au téléphone, prendre des rendez-vous et autres diverses tâches de secrétariat. Lâcher Marc et Raphaël était impossible.
Ils étaient tous les deux plus que de simples collègues, ils étaient ses amis et, en super copine, elle ne pouvait pas les abandonner comme ça. Pas en décembre, période où ils avaient toujours beaucoup de monde. À croire que c’était la mode d’offrir des pauvres bêtes pour Noël !
Une raison de plus de détester décembre ! On était que le 1er pourtant et le mois commençait déjà mal pour elle !
Après un repas bien gras pour se réconforter, elle s’installa sur son ordinateur et consulta ses courriels. Elle en trouva un bien étrange qui avait pour objet « 1er décembre – 1ère case ». L’expéditeur lui était inconnu. Songeant qu’il s’agissait d’une quelconque pub, elle le supprima sans même le lire. Si les marchands pensaient lui faire dépenser une somme monstre pour les fêtes, ils se trompaient lourdement !
Elle se coucha peu après, éreintée par sa longue journée.
Le lendemain soir, elle découvrit dans sa messagerie un nouveau mail du même acabit que le premier « 2 décembre – 2ème case ». Il subit un sort identique à son frère de la veille.
Le 4 décembre, quand elle vit encore un autre, elle s’interrogea. Les titres des e-mails laissaient croire à un calendrier de l’avent, allait-elle en recevoir jusqu’au 24 décembre ? Il en était hors de question !
Décidée à se désinscrire de la newsletter à laquelle elle avait dû être ajoutée contre son gré, elle ouvrit le courriel et fut surprise par son contenu. Ce n’était pas du tout une pub, loin de là !

« Bonjour Terry,
Nous sommes le 4 décembre et voici, en pièce jointe, la 4ème case de ton calendrier de l’avent. J’espère que tu apprécieras ton cadeau et que tu ne le gâcheras pas.
Bien à toi,
Ton Père Noël ».

—  Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? s’exclama Terry, interloquée.
Elle relut trois fois le texte, mais celui-ci ne changea pas d’un iota. Curieuse, elle téléchargea la pièce jointe. Il s’agissait d’un bon lui offrant un repas à la pizzéria en bas de la rue. Dans un premier temps, elle trouva ça génial : elle ne refusait jamais une pizza gratuite… puis elle réalisa… En bas de la rue ? Cela indiquait donc que « son père Noël » savait où elle habitait… En plus de connaître son prénom, il avait son adresse ?
Terrifiée, elle rabattit le clapet de son ordinateur portable et sauta presque hors de son siège. Que devait-elle faire ? Prévenir la police ? On lui rirait au nez en lui disant que c’était certainement un ami qui lui faisait une blague… Mais si elle avait affaire à un tueur en série ? Un violeur ? Un psychopathe qui voudrait la…
—  Stop ! s’exclama-t-elle pour elle-même. Tu délires, Terry, calme-toi avant de péter une durite !
Le plus simple était de réfléchir à tout ça et de récolter le plus d’infos possible pour essayer de comprendre ce qu’il se passait. Et pour ça, elle devait ouvrir tous les emails ! Elle fouilla donc dans la corbeille de sa messagerie.

« 1er décembre – 1ère case 
Bonjour Terry,
Aujourd’hui nous sommes le 1er décembre, il est donc l’heure d’ouvrir la première case du calendrier de l’avent que je t’ai préparé.
J’imagine que tu te demandes « ce que c’est que ce délire ». J’admets, c’est un peu particulier comme procédé pour t’avouer mon amour. Car oui je t’aime, ma Terry.
Je n’ai jamais eu le courage de te le dire, par peur d’un rejet, alors je passe mes sentiments sous silence et fais en sorte de ne rien laisser paraître. Mais je ne peux plus me mentir. J’ai donc décidé de me jeter à l’eau et advienne que pourra.
Pour mettre toutes les chances de mon côté et te séduire, j’ai imaginé ce calendrier de l’avent. Chaque jour, tu recevras « ta case » quotidienne par mail. Tu auras parfois des pièces jointes, parfois non. Ce sera la surprise.
Pour aujourd’hui, tu n’as rien de plus que ce message, je pense que la surprise est déjà bien assez grande pour toi.
Peut-être te demandes-tu pourquoi maintenant ? Après tout, j’aurais pu continuer de t’aimer en silence… Et puis la période de Noël a commencé à se préparer et j’ai eu cette idée. Tu détestes Noël, je le sais, j’espère te faire changer d’avis avec ce calendrier de l’avent. De plus, les fêtes sont propices à la romance et aux miracles… tout est bon à prendre pour me permettre de te séduire, ma Terry.  
Je te dis donc à demain pour ta seconde case et te souhaite une belle soirée,
Ton père Noël. »

« 2 décembre – 2ème case
Bonjour Terry,
Comment vas-tu aujourd’hui ? J’espère que tu as digéré mon premier mail et que je ne t’ai pas fait peur… C’est une de mes inquiétudes, je l’avoue. Je pourrais tout de suite te dire qui je suis pour te rassurer, mais je sais que tu es joueuse. Je croise donc les doigts pour que ce trait de ta personnalité prenne le pas sur la crainte que tout ceci aurait pu t’inspirer.
Pour aujourd’hui, ton cadeau sera une musique. Cela est aussi un indice sur mon identité puisque je sais que tu adores cette chanson… mais en connais-tu le sens ? Tu trouveras donc la traduction des paroles ainsi qu’un MP3 du son en pièce jointe.
À demain, ma Terry,
Ton père Noël. »

Terry téléchargea les pièces jointes, qui avaient été renommées afin qu’elles soient anonymes, lança la musique et immédiatement Despacito retentit dans son salon. Elle adorait cette chanson ! Pourtant, cette fois, au lieu de simplement l’écouter, elle lut la traduction des paroles en même temps.
C’était une chanson d’amour, ça, elle le savait, elle ignorait en revanche qu’elle parlait de séduction, d’un homme qui désirait une femme sans le lui dire. Elle devait l’admettre, la mélodie collait parfaitement à la situation. C’était complètement délirant ! Pour en apprendre plus, elle ouvrit le troisième message.

« 3 décembre – 3ème case 
Bonjour Terry,
Aujourd’hui, comme tu as sans doute dû déjà le remarquer, tu as une pièce jointe. Il s’agit d’un indice sur moi, toujours dans le but de te rassurer. C’est un endroit que j’aime, tout comme toi.
Je t’embrasse,
Ton père Noël. »

Elle téléchargea le fichier et découvrit une photo d’un parc en ville. Plus précisément un plan d’eau contenant de petites îles qui abritaient de nombreux cygnes et canard. Elle adorait effectivement y venir pour y réfléchir ou simplement profiter du soleil. Comment son père Noël pouvait-il savoir autant de choses sur elle ?
Une fois de plus, elle sentit la panique et la peur l’envahir. Mais les messages avaient tendance à la mettre en confiance. Son admirateur mystère – elle n’en revenait pas d’en avoir un ! – se montrait attentionné et faisait tout pour la rassurer…
Devait-elle prévenir la police ? Ou une copine au moins ? Histoire que quelqu’un s’inquiète si elle disparaissait un jour sans jamais laisser de trace…
Puisque cela ressemblait à un début de plan, elle appela Élodie. Après les banalités d’usage, Terry lui raconta ce qui lui arrivait et la réaction de son amie ne tarda pas :
—  C’est dingue ce que tu me dis ! s’exclama-t-elle.
—  Je sais, c’est bien pour ça que je t’en parle. Je dois avertir les flics à ton avis ?
—  Je ne sais pas trop… c’est bizarre, mais peut-être que c’est vraiment quelqu’un qui souhaite te séduire. C’est original comme façon de faire d’ailleurs, c’est vraiment mignon !
—  Et si c’est un cinglé qui veut ma peau ? répliqua Terry.
—  Mais non ! Tu vois toujours tout en noir.
—  Et toi tout en blanc.
—  J’avoue, répondit Élodie en riant. Écoute, je te propose un truc : demain, je passe te chercher après le boulot, on commande une pizza avec ton bon gratuit et on occupe notre soirée à décortiquer tous les mails pour trouver un indice. Ça te va ?
Terry accepta et les deux amies raccrochèrent.
Elle se coucha en réfléchissant à tout ce qu’elle avait appris par le biais des messages. Ils contenaient des pistes qui lui révéleraient l’identité de son père Noël, il suffisait de mettre le doigt dessus.
Le lendemain, Élodie était là quand Terry quitta le cabinet vétérinaire. Elle monta dans sa voiture, la salua, et les deux femmes prirent la route pour la pizzéria qui leur offrirait leur dîner. Alors qu’elles poussaient la porte de l’établissement, toutes deux scrutèrent les gens présents pour tenter de reconnaître quelqu’un… mais rien. Terry rentra à son appartement sans indice supplémentaire.
Puisque Élodie avait apporté une bouteille de vin, Terry sortit les verres, découpa la pizza et ne perdit pas une seconde de plus avant de s'installer sur son ordinateur pour consulter ses mails. Son amie penchée par-dessus son épaule, elle vit que « la case du jour » était arrivée.
—  Vas-y ouvre, l’encouragea Élodie.

« 5 décembre –5ème case 
Bonjour Terry,
Je suis ravi de voir que tu as enfin décidé d’ouvrir mes mails. J’avais craint que tu n’en fasses rien et que mon plan tombe à l’eau.
Ne panique pas, je ne t’observe pas, ni ne te surveille. Je reçois simplement une notification quand tu lis mes messages. Je m’inquiétais un peu quand j’ai vu que je n’avais toujours rien au bout de quatre jours, mais je suis désormais rassuré. Je sais que ta curiosité te poussera chaque jour à découvrir ta case.
Aujourd’hui, je te propose un proverbe espagnol et te laisse y réfléchir.
Offrir l’amitié à qui veut l’amour, c’est donner du pain à qui meurt de soif. 
À toi,
Ton père Noël. »
—  Merde, je suis jalouse ! s’exclama Élodie à la lecture du courriel.
Terry ne répondit pas et se contenta d’un petit sourire en coin. Elle ignorait pourquoi, mais ce message la convainquit pour de bon que son admirateur était sincère et ne lui voulait aucun mal. Seulement lui avouer qu’il l’aimait.
—  Qui ça peut être à ton avis ? l’interrogea Élodie.
—  Je n’en sais rien, mais je compte bien le découvrir !
Et dans ce but, elle décida d’imprimer tous les emails reçus depuis le début et de rajouter une note à la main, indiquant le contenu des pièces jointes. Puis elle quitta l’ordinateur et s’installa au salon avec Élodie.
Elles passèrent la soirée à relire les messages tout en buvant du vin et dévorant la pizza – délicieuse ! – offerte par le père Noël mystère de Terry. De longues heures plus tard, les feuilles étaient bariolées de surligneur de couleur qui relevait tous les indices. Jaune pour ce que l’inconnu savait de Terry, bleu pour ce qui était une piste sur son identité, rose pour les choses qui avaient intrigué les filles.
Un vrai sapin de Noël ! Vu la période, on peut dire que cela s’y prêtait bien !
Et les jours s’écoulèrent ainsi, dévoilant quotidiennement sa case à Terry. Elle s’était vue offrir un poème, un bon pour des fleurs, un soin en institut, des mots doux, des photos…
Chaque fin de journée désormais, Terry se hâtait de rentrer chez elle afin de découvrir son mail et de se plonger dans ce qui était maintenant devenu une routine : décortiquer le courriel avec Élodie. Soit par téléphone quand son amie n’était pas libre, soit autour d’une pizza. 
Et aujourd’hui, Terry trépignait d’impatience. Elle faisait des heures sup au cabinet vétérinaire pour assister Marc. Un jeune homme s’était présenté à l’accueil dix minutes avant la fermeture. Il venait de percuter un chien errant et le leur amenait pour examen.
Raphaël finissant plus tôt le lundi, c’était Marc qui avait pris l'animal en charge. Par solidarité, Terry avait proposé de l’aider. Sa main avait bien guéri, ce qui ne l’handicapait plus pour travailler.
Après consultation, Marc ne trouva qu’une légère fracture sur la patte avant droite du labrador.
—  Je suis tellement soulagé ! s’exclama le chauffeur du véhicule. J’ai freiné quand je l’ai vu au milieu de la route, mais avec la neige, la voiture a dérapé.
—  La neige ? répéta Terry en couinant.
Elle se précipita alors à la fenêtre qu’elle ouvrit… et admira le magnifique tapis blanc qui recouvrait le sol.
Terry détestait la neige ! Pire : elle l’exécrait ! C’était aussi une des raisons qui faisait qu’elle n’aimait pas décembre : le froid et la neige ! Neige signifiait conduite risquée, glissades, pieds mouillés…
De rage, Terry rabattit brutalement le battant sous l’œil amusé de Marc. Le vétérinaire rassura l'automobiliste sur le sort du chien et l’informa qu’il était pucé, ce qui contribuerait à retrouver son propriétaire.
—  Je vous laisse mon numéro, indiqua le jeune homme, au cas où. Vous pourrez me donner de ses nouvelles, s’il vous plait ?
—  Bien sûr, on vous appelle demain dès qu’on a essayé de joindre ses maîtres. Bonne soirée.
Marc guida le visiteur impromptu vers la porte et verrouilla dès qu’il fut sorti. Terry l’aida à fermer le cabinet pour la nuit et tous deux quittèrent les lieux… mais la voiture de Terry refusa de démarrer. Déjà qu’elle avait horreur de la neige, voilà maintenant que sa bagnole la lâchait !
—  Je déteste décembre ! ragea-t-elle en frappant le volant.
Quoique depuis quelque temps, elle appréciait un peu plus cette période de fête. La faute à un certain père Noël mystère… En avisant de l’heure, presque 20h, sa colère augmenta. Elle devait avoir reçu sa case du jour et elle ne pouvait pas la consulter ! Elle aurait pu le faire depuis son Smartphone, mais cela n’aurait pas été pareil.
Lire son message quotidien était devenu une sorte de rituel. Elle entrait chez elle, se déchaussait, se précipitait sur l’ordi, parcourrait le mail, l’imprimait puis contactait Élodie… En prendre connaissance depuis l’écran de son téléphone briserait la boucle. Elle devait patienter.
Un coup sur sa vitre la fit sursauter.
—  Tu as un souci ? s’inquiéta Marc quand elle ouvrit légèrement sa porte.
—  Elle refuse de démarrer. La batterie doit être morte.
—  Mince, pas de chance. Viens je te ramène, on s’occupera de ta voiture demain.
Marc la déposa chez elle et presque à regret, elle quitta l’atmosphère chaude de l'habitacle pour rejoindre le froid polaire qui lui mordit le visage. Elle traversa la rue en courant, saluant en même temps son collègue d'une main, et se dépêcha de rentrer. Elle jeta clefs, sac et manteau dans un coin et se précipita sur son ordinateur. Comme chaque soir, fidèle au poste, elle trouva son message quotidien.

«  17 décembre – 17ème case 
Bonjour Terry,
Brrr, ça caille aujourd’hui ! Quand j’ai vu les flocons commencer à virevolter dans le ciel blanc aujourd’hui, j’ai pensé à toi. Tu détestes la neige parce que c’est froid, mouillé et que ça glisse.
J’aimerais tellement être auprès de toi ce soir. Pour te tenir compagnie et te réchauffer. Surtout te réchauffer. De toutes les manières possibles et inimaginables.
Mon cadeau du jour va être une demande, ma Terry. Non, une supplication : trouve-moi.
Je t’aime.
Ton père Noël. »

Après lecture du message, Terry sentit ses joues se teinter de rouge. Piouff, elle avait chaud d’un coup ! Il était marrant, lui, elle voulait bien le trouver, mais comment faire ? Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé !
Avec Élodie, elle avait passé au crible tous les spécimens masculins que Terry connaissait et, selon elles, aucun ne correspondait. Mariés, gay, coureur de jupons, meilleur ami, pas aussi romantique…
Terry était épuisée et impatiente. Le petit jeu lui plaisait au début, désormais cela l’agaçait. Elle souhaitait savoir qui se cachait derrière tout ça. Elle ignorait en revanche la réaction qu’elle aurait ensuite…
Accepterait-elle de donner une chance à son père Noël ? Il avait vraiment tout fait pour la séduire, mais l’était-elle ? Chaque jour, elle avait hâte de parcourir son message, elle souriait à sa lecture et s’amusait comme une folle à tenter de résoudre les énigmes avec les miettes de pain qu’il lui lançait… mais cela signifiait-il qu’il l’avait conquise ? La réponse effrayait quelque peu Terry.
Comme après chaque ouverture de mail, elle appela Élodie qui hurla presque dans ses oreilles.
—  Rho là là ! Il faut que tu le trouves et vite !
—  Oui et comment je fais, grande maligne ?
Ensemble, elles évoquèrent mille et un plan possible, mettant leurs deux cerveaux en commun et examinèrent une nouvelle fois les potentiels suspects. Après deux heures de discussion passionnée au téléphone, Terry n’était malheureusement pas plus avancée !
Ce n’est que le 23 décembre qu’elle eut LA révélation !
Élodie était venue passer la soirée avec elle et alors que Terry se noyait dans un saladier de pop-corn tant elle déprimait de ne pas démasquer son père Noël, son amie remarqua quelque chose.
—  Pourquoi il est en gras ce mot ? lança-t-elle tout à coup en regardant d’un œil neuf la feuille qu’elle tenait.
—  Quoi ?
—  « Petite » il est en gras dans ton mail du jour. Pourquoi ?
—  Montre.
Terry s’empara du papier et relut le message.

«  23 décembre – 23ème case 
Bonjour Terry,
Tic tac, tic tac… la fin approche. J’avoue que je suis terrifié, car l’heure du dénouement n’a jamais été aussi proche. Es-tu aussi nerveuse que moi ? Si c’est le cas, petite suggestion : le thé aide bien. Je suis plus café que thé, mais ma foi je m’y suis mis et ce n’est pas si mauvais quand on est habitué.
Revenons-en à ton calendrier. Il ne reste plus que deux cases et j’aimerais te faire une proposition pour celle de demain soir : te l’apporter en personne. Qu’en dis-tu ? On pourrait passer le réveillon ensemble si tu es d’accord. Bon Dieu, j’ai un de ces tracs !
Demain, à 20 h, je sonnerai à ta porte. Tu es libre de m’ouvrir ou non. Si tu le fais, sache que ça ne t’engagera à rien. Cela voudra juste dire que tu acceptes de discuter avec moi.
Pour la case du jour maintenant, tu trouveras en pièce jointe un bon pour une buche chez le pâtissier du coin. Si tu acceptes ma proposition du dessus, on pourra la déguster ensemble demain soir.
Dis oui…
Ton père Noël. »

« Petite » était effectivement en gras… Pourquoi celui-là ? Intriguée, Terry s’empara de toutes les feuilles qui jonchaient son salon et les parcourut, imitée par Élodie.
—  Il y a un mot en gras sur tous les messages ! s’exclama son amie.
—  Ça doit être important, il faut les noter !
Le cœur de Terry battait la chamade. La jeune femme sentait qu’elle tenait une piste et son instinct ne la trompa pas. Une fois tous les mots relevés et mis côte à côte, ils formaient une phrase. Une simple ligne qui lui révéla l’identité de son père Noël.
N’aie pas peur. Tu ne crains rien avec moi, tu es en sécurité. Tu me connais depuis toujours. Trouve-moi. Tu sais qui je suis, petite.
—  Je sais qui c’est, souffla Terry, les larmes aux yeux, la gorge serrée.
Elle n’en revenait pas ! Comment avait-elle fait pour ne pas comprendre plus vite ? C’était pourtant si évident ! Elle relut tous les mails, réexamina toutes les pièces jointes qu’ils contenaient… le doute était impossible ! Elle était absolument certaine de sa découverte. Il n’y avait qu’une personne qui l’appelait « petite ».
Cependant, elle ne fit rien. Élodie tenta de la convaincre de contacter l’inconnu qui n’en était plus un, mais Terry refusa. Il avait préparé tout ça pour que cela se termine en apothéose le 24 décembre, elle ne voulait pas lui gâcher son calendrier si près de la fin.
Elle se coucha, le sourire aux lèvres, impatiente d’être au lendemain.
Comme convenu, elle passa à la pâtisserie récupérer la bûche commandée pour elle. Cette fois, elle n’essaya pas de soudoyer le commerçant pour qu’il lui dévoile l’identité de son bienfaiteur, c’était aujourd’hui inutile.
À 19 h, elle fila sous la douche, puis se coiffa, se maquilla et se vêtit d'une jolie robe. À 19 h 50, elle dut avaler un tranquillisant tant sa tension crevait le plafond. Elle était si nerveuse qu’elle menaçait de s’effondrer à n’importe quel moment ! C’est presque ce qu’elle fit d’ailleurs quand l’alarme qu’elle avait réglée sur son Smartphone sonna à 20 h précise. Elle l’éteignit et fixa sa porte, retenant sa respiration, l’oreille aux aguets pour capter le moindre son provenant du palier.
Son téléphone indiquait 20 h 01 et toujours rien. Un claquement de langue agacé lui échappa. Même aujourd’hui il allait se débrouiller pour être en retard !
Puis un coup sec retentit à 20 h 02, Terry manqua de défaillir.
Elle s'autorisa quelques secondes pour souffler et se calmer puis ouvrit sans vérifier l’identité de son visiteur par le judas. Le battant pivota et révéla dans un premier temps un bouquet – roses rouges et arums éclatants, ses fleurs préférées – plus gros qu’elle n’en avait jamais vu. Puis le visage de son ami d’enfance.
La façon dont Raphaël la regardait prouva à Terry qu’il était aussi nerveux qu’elle. Le sourire timide qui étirait ses lèvres n’atteignait pas ses magnifiques iris verts.
—  Salut, lança-t-il d’une voix chevrotante.
—  Salut.
Ils restèrent tous deux à se fixer dans le blanc des yeux pendant quelques secondes avant que Terry ne se décide à prendre les choses en mains.
—  Alors, on se dégonfle, Raphaël ? demanda-t-elle. Tu m’avais pourtant assuré ton désir d'être auprès de moi pour me réchauffer par ce temps glacial non ?
—  Seulement si tu m’y autorises.
Terry acquiesça d’un signe de tête et elle vit le soulagement envahir son ami. Il lâcha le bouquet de fleurs qui tomba au sol et posa une de ses paumes sur le visage de Terry.
—  Depuis le temps que je veux faire ça, murmura-t-il avant de l’embrasser.
La jeune femme répondit à son baiser et termina plaquée contre un mur, ses jambes autour de la taille de Raphaël. Quand ils durent se séparer pour reprendre leurs souffles, tous deux affichaient un air idiot.
—  Joyeux Noël, ma Terry.
—  Joyeux Noël, Raphaël.
Terry ne pesterait plus jamais sur le mois de décembre ! À compter de cette année, il allait devenir son mois préféré ! La faute à un certain père Noël !


28 novembre 2018

Les temps d'une vie - Tome 1 : extraits

 

 Extrait n°1

     Kayla se tut et réfléchit. Elle ne voyait pas de quoi parlait cet homme et commençait de plus en plus à douter de sa santé mentale, et de la sienne par la même occasion. Que faisait-elle là, avec un petit vieux, dont elle ignorait même le prénom ?
     — Qui êtes-vous ?
     — La voilà, ta question. J’ai bien des noms en fonction des cultures ou des époques, mais j’ai choisi celui de Chronos et je sais que tu connais mes fonctions pour avoir étudié la mythologie grecque au lycée.
     Kayla le fixa, les yeux écarquillés, incrédule. Là, c’était sûr, il avait perdu la boule ! Voilà maintenant qu’il affirmait être Chronos…
     — … Dieu du Temps et de la Destinée, souffla-t-elle dans un murmure en fouillant dans sa mémoire.
     — Ravi de te rencontrer, dit-il en lui serrant la main avec un grand sourire.
    — Vous êtes malade, vous le savez, ça ! s’exclama-t-elle d’un seul coup en récupérant ses doigts et en reculant. Comment ai-je pu vous accorder ne serait-ce qu’une once de crédit ? Quel était votre but au juste ? Me faire croire à des choses et m’annoncer peu après qu’il fallait que j’allonge une somme astronomique pour poursuivre ? Eh bien, vous vous êtes trompé de pigeon ! Je suis fauchée comme les blés !


 Extrait n°2

     Kayla était terrifiée. Ses pleurs se faisaient de plus en plus violents tandis que son cerveau réfléchissait à toute vitesse pour trouver une solution et la tirer de là. 
        Elle examina de nouveau les alentours, mais pas pour voir s’il disait vrai, juste pour détecter une issue de secours ou pour repérer une personne susceptible de l’aider. Elle scruta chaque sortie qui s’offrait à elle, chaque édifice, et ce qu’elle aperçut la laissa abasourdie. 
       — Comment… comment est-ce possible ? murmura-t-elle en fixant deux bâtiments, au loin, qui n’auraient jamais dû se trouver ici. 
       — Je te l’ai dit, nous avons changé d’époque. Eh oui, c’est bien ce que tu penses. Nous sommes à New York… en 2001. Septembre 2001, ajouta-t-il sombrement. 
      Kayla avança alors jusqu’à un banc public où un journal avait été abandonné. Une édition du New York Times du matin même, si elle en croyait la date. Sauf que cela n’avait pas de sens. Il était daté du 11 septembre 2001 ! 
    — C’est impossible, vous savez ce qui va avoir lieu aujourd’hui ? Il faut les prévenir, qu’ils évacuent la ville ! Merde, je ne sais pas, faites quelque chose ! 
      Kayla commençait à s’agiter en tous sens lorsque Chronos la stoppa et la maintint fermement. 
      — On ne va rien faire, parce qu’on ne peut pas, dit-il, visiblement désolé. J’ai connaissance de ce qui est sur le point d’arriver. Cela changera le monde dans lequel tu vis, mais nous ne sommes pas là pour intervenir. Nous sommes ici pour te prouver que je ne suis pas un vieux fou. 
     Kayla secoua la tête en signe de négation. Elle ne voulait pas voir ce qui allait suivre. Jamais ! Elle ne pouvait pas assister à cela et s’en sortir indemne. Elle ferma les yeux et tenta de se couper du monde. Elle n’eut pas à le faire longtemps. 
   Quelques secondes plus tard, le premier avion vint s’écraser sur une des tours jumelles. Un hurlement perçant traversa ses lèvres, alors que les larmes inondaient son visage. Elle entendit les cris de terreur et de panique qui commençaient à retentir de toute part. 
      Et dire que ce n’était que le début ! Elle savait ce qui allait suivre.

 Extrait n°3

    Les prunelles bleues de Kayla croisèrent celles noires de Samuel. Bien qu’habituellement forte, elle ne put s’empêcher, cette fois-ci, de baisser les yeux. Quelque chose chez lui l’intimidait, ce qui le fit sourire encore plus.
    — L’examen de passage est terminé ? demanda-t-il, moqueur. Tu vas finir par me faire rougir à force de me fixer de la sorte.
     Il avait suffi qu’il ouvre la bouche pour que le charme soit rompu. Rien n’était pire qu’un homme prétentieux pour horripiler Kayla au plus haut point.
    — Mouais, t’es beau gosse, faut bien le reconnaître. Néanmoins, pour un type qui vit parmi les dieux grecs, je m’attendais à mieux.
     Et v’lan, dans les dents ! pensa-t-elle en souriant, alors que Samuel avait perdu le sien !
    — Je commence à comprendre pourquoi on t’a confiée à moi. Après avoir côtoyé les chiens de l’Enfer, ils ont dû songer que tu allais être une mission à ma hauteur. Tu baves et tu aboies autant qu’eux, semble-t-il. Reste à savoir si tu mords, répliqua-t-il avec un rictus en coin, fier de lui.
     Kayla lui fit un doigt d’honneur, joliment agrémenté de sa bague-montre, et tourna les talons, folle de rage. Le sourire de Samuel s’élargit encore plus et ce fut tout joyeux, qu’il la suivit.
     — On ne va pas s’ennuyer, tous les deux, je le sens, murmura-t-il pour lui-même.


 Extrait n°4

     Il eut à ce moment-là un haussement de sourcil qui fut de trop pour Kayla. Sa main partit toute seule, avant même qu’elle n’y ait pensé. Elle le gifla avec tellement de force que la marque de ses doigts resterait imprimée sur la joue de cet abruti pendant un bon moment. 
     Elle regretta son geste sitôt qu’elle l’eut fait. Elle n’était pas quelqu’un de violent en général, mais lui… il la faisait sortir de ses gonds dès qu’il ouvrait la bouche ! 
    Elle le regarda un instant, jugeant sa réaction. Elle crut voir passer un voile de tristesse sur ses prunelles noires avant qu’il ne se ressaisisse et affiche un visage fermé et impassible. Bien ! Déjà que l’air était à couper au couteau entre eux, ça allait être pire désormais. 
     […] 
     — Sam, je… débuta-t-elle, mal à l’aise. Je voudrais m’excuser pour la gifle. J’ai conscience que je n’aurais pas dû, mais c’est toi, tu m’énerves… 
     — En voilà des excuses originales, remarqua-t-il en haussant un sourcil. 
     — Tu vois, tu recommences ! pesta-t-elle, en sentant la colère prête à ressurgir. 
     — Je n’ai rien dit ! 
     — Dès que tu ouvres la bouche, tu m’énerves. Je crois que c’est physique, en fait. 
     — Ah ah ! Je savais bien que je te faisais de l’effet. 
   — Je vais l’étrangler ! Non, mais je vous jure, je vais le tuer, siffla-t-elle en fixant le plafond, comme pour s’adresser à ceux qui, là-haut, devaient bien rire en les observant tous les deux.

 Extrait n°5

Toutes les illustrations du roman sont réalisées par Alexandre Bonhomme

 Extrait n°6

    — Alors c’est toi, la petite humaine qui met mon royaume sens dessus dessous, déclara-t-il en s’avançant vers elle.
     Sam la poussa immédiatement sur le côté, la forçant à s’éloigner le plus possible du dieu.
    — Tu deviens agaçant, là, annonça Hadès alors qu’une flamme s’allumait, littéralement, dans ses yeux. Sam ne se laissa pas impressionner pour autant.
     — Que me voulez-vous ? osa demander Kayla.
     […]
     — Je désirais te connaître, répondit le dieu. Ce n’est pas tous les jours qu’un humain ose me défier consciemment. Je souhaitais rencontrer personnellement celle qui espérait pouvoir me voler sans en être inquiétée.
     — Je n’ignore pas vos règles, lança Kayla d’une voix forte. Sam m’a mise au courant, tout comme Doryan. Je suis prête à payer.
     — En es-tu certaine ? demanda Hadès avec un sourire énigmatique.
     — Absolument !
   — Une vie pour une vie, tel est le prix pour que l’équilibre universel soit maintenu. Tu m’as dérobé une âme, une de trop réside sur cette Terre et cela a des conséquences que tu ne peux mesurer à ton échelle.
    — Alors, prenez-moi !
   — Non, cela serait bien trop facile, ricana Hadès. Qui serait présent pour assister au malheur que ton égoïsme a occasionné ? Je veux que tu constates par toi-même ce qu’il se passe quand on joue hors des sentiers battus ! Je m’emparerai d’une vie, oui, mais pas la tienne ! Tu as une famille qui m’intéresse beaucoup, depuis quelques jours.
   — Je vous interdis ! hoqueta Kayla, tremblante de peur.
   — Je vois que tu commences à prendre conscience de tes actes. Il était temps, jeune humaine, lui fit remarquer Hadès.
   — Non, je vous en supplie, tuez-moi à leur place, implora-t-elle. Laissez-les en paix, ils n’ont rien fait.
   — Il fallait y penser avant. Je prendrai un des tiens, et tu contempleras ! Cela te servira de leçon ! asséna le dieu.

 Extrait n°7

    Ce dernier mot déclencha la fureur de Sam. D’un mouvement sec des poignets, il ouvrit les mains et des sabres apparurent dans chacune d’elles. Les lames se bardèrent aussitôt d’électricité. De sa cachette, Kayla perçut la surprise d’Hadès, mais cela ne dura qu’une seconde. Il ne devait sûrement pas s’attendre à ce que Sam soit si puissant, et surtout ose s’en prendre à lui. Son corps se couvrit de feu, enlaçant son torse, ses bras et ses jambes comme une seconde peau. Un rude combat commença alors.
    Sam ne cherchait pas à feinter Hadès. Il attaquait directement, ne parant les coups que grâce aux sabres qui semblaient absorber l’intensité des flammes. Il s’exposait trop et ne se protégeait pas, laissant sa rage le guider dans la bataille. Kayla ne comprenait pas ce qu’il faisait. Elle l’avait déjà vu se battre avant, elle l’avait trouvé redoutable. Or, là, il faisait des erreurs tactiques qu’elle-même pouvait constater. Il allait finir par se faire tuer, trop aveuglé par sa fureur.
    Sam, qui ne pouvait atteindre Hadès avec les sabres, décida de changer d’arme. Les lames disparurent, aussitôt remplacées par des éclairs plus gros que jamais. Il s’en servait comme des poignards, les tenant par le bout, et n’hésitait pas à les lancer, visant le cœur ou la tête. Très peu atteignirent leur cible. Hadès les contrait par une boule de feu qui les anéantissait. Sam redoubla d’efforts et de rapidité, et parvint à le toucher.
      Le dieu rugit et passa à l’attaque. Kayla réalisa avec effroi que jusqu’à maintenant, il ne s’était que défendu.

 Extrait n°8

     D’un geste rageur, elle essuya ses yeux. Non, elle ne pleurerait pas ! Elle avait déjà trop versé de larmes, elle en avait assez ! Assez que tout soit réécrit à chaque fois qu’elle bougeait le petit doigt ! Assez d’être ballottée d’un temps à un autre en se demandant ce qu’elle allait trouver. Cela suffisait !
       Elle qui se plaignait de son existence avant, qu’est-ce qu’elle devait dire maintenant ? Son ancienne vie était un champ de ruines qu’elle avait elle-même créé. Elle était dans une époque avec des souvenirs qui étaient censés être les siens, mais rien ne faisait écho en elle.


Pour tout savoir sur le livre, rendez-vous ici.

19 novembre 2018

Chronique On m'a dit 2 - La magie des livres



Après avoir lu le premier tome avec mon fils, j'ai décidé de découvrir ce deuxième tome seule.
 Dans ce tome 2, on retrouve les enfants du premier tome. Ils ont bien grandi et leur problème aussi. Insultes, homophobies, moqueries et violences sont évoquées pour nous montrer la dure réalité que subit certains enfants. Mais cela ne s'arrête pas là, elle nous dévoile aussi les conséquences de ces actes tels que la scarification ou la tentative de suicide. Les mots sont tellement poignants mais, écrient avec délicatesse, que j'ai versé quelques larmes. De plus, à la fin, l'auteur nous partage quelques croquis, mais surtout quelques informations en vrac, nous donnant les chiffres de cette horreur.  
Illustrations  
J'aime énormément les illustrations de ce deuxième tome. Elles accompagnent parfaitement le roman et accentuent les mots.  
Auteur  
Enel Tismaé est une auteure talentueuse. Ce roman traite d'un sujet important, mais elle l'écris avec justesse et passion.  
Résumé  
Pour finir, ce roman est un coup de cœur qui traite d'un sujet encore trop tabou. C'est grâce à des livres comme "On m'a Dit" que les enfants pourront ouvrir les yeux. Il devrait être dans toutes les bibliothèques. 


Lien vers la chronique : http://lamagiedeslivres.weebly.com/livres-jeunesses/on-ma-dit-tome-2?fbclid=IwAR1gqlkVjcQupiuQx0cOsPYbfVCe0QMIxILvm9KeodA96yl-OVU2U2qHLx4

12 novembre 2018

Chronique Seconde Chance - Aurore Universe


Une découverte via le prix des auteurs inconnus
J’ai découvert ce roman dans la catégorie romance du prix des auteurs inconnus. Je l’avais sélectionné dans mon top 5, et c’est donc avec plaisir que j’ai accepté le Service Press de la maison d’édition. Le principe pour la découverte et la sélection d’un roman lors du prix des auteurs inconnus est de lire les 10 première pages d’un livre et de se faire une idée de son ressenti à travers la couverture et le résumé et ces dix premières pages. La couverture n’avait pas particulièrement attiré mon regard, mais elle ne me rebutait pas non plus. Ce que j’avais surtout apprécié dans le résumé et l’extrait c’était de voir l’évolution des personnages. 
L’évolution du personnage principal pas assez marquée à mon goût
Et pour ce point, j’avoue avoir été un peu déçue. Cameron, le héros de l’histoire est un fils à papa trop gâté qui ne pense qu’à sortir et à faire la fête. Le drame qui va changer sa vie est décrit rapidement, trop rapidement à mon goût. L’auteure ne prend pas assez le temps de décrire les sentiments des personnages. De la même manière, son arrivée dans sa nouvelle ville, dans sa nouvelle vie est trop survolée. A mon sens, on ne change pas ses mauvaises habitudes aussi vite et il aurait été intéressant d’insister plus au début sur les défauts du héros pour mettre en évidence sa progression et montrer ses changements. On arrive un peu trop vite au personnage idéal bien lisse, ce qui est dommage finalement. 
Une romance contemporaine sympathique
Au niveau de l’histoire, la plume de l’auteur est fluide, bien que trop rapide à certains moments, mais le livre se déroule sans trop de temps morts. Le personnage principal n’est pas très charismatique, mais j’ai apprécié les personnages de Catherine et Ellen. Deux personnages avec des caractères bien trempés. Catherine ne se laisse pas embobiner facilement par le séducteur, et lui donne du fil à retordre ce qui rend leur relation assez attrayante, même si une fois encore un contenu un peu plus détaillé aurait pu ajouter de la consistance au récit. 
En résumé : J’ai passé un bon moment de lecture, même si certaines scènes auraient gagné à être plus développées.

Lien vers la chronique : ici

28 octobre 2018

Interview de mes personnages : présentation

 

Le 6 novembre prochain, à 20h30, nous avons rendez-vous pour une interview. 
Mais ce n'est pas moi qui répond à vos questions... ce sont mes personnages ! 

Durant 30 minutes, vous pourrez leur demander tout ce que vous désirez. Attention d'éviter les spoilers.
Mes personnages ne répondront pas aux questions que je jugerais trop spoilante. Ils voudront répondre, mais ils se tairont... s'ils veulent vivre longtemps *niark niark niak*. 

Bon trêve de plaisanterie, voici la présentation des personnages. Seuls les persos présentés ici seront disponible pour répondre à vos questions.


Infos sur le livre ici. Casting complet ici.


 
Irina Sommers
  • Personnage principal
  • Humaine
  • 22 ans au début, 25 ans ensuite 
  • Actrice : Megan Fox

  • C’est une jeune femme brune aux yeux bleus. Humaine, elle réside dans une ville envahie par les monstres. Vampires, loups-garous et sorcières sont ses amis et voisins. Serveuse dans le café local, elle survit tant bien que mal au milieu de ces êtres surnaturels.
         Irina est aussi une femme qui a du caractère. « Sa grande gueule » lui a souvent fait défaut et cela ne s’arrangera pas quand elle croisera la route de Théobald. Leurs deux caractères explosifs vont mettre la ville à feu et à sang.


Théobald «Théo» Aumichel de Montsort
  • Personnage principal 
  • Vampire 
  • Physiquement : 30 ans / Age réel : 1570 ans 
  • Acteur : Joseph Morgan

  •     C’est un vampire ultra puissant considéré par ceux de sa race comme leur roi. Grand, les cheveux châtain, il a les yeux bleus et porte une légère barge qui lui donne un côté sexy.
        Maniaque du contrôle, il ne supporte pas qu’on lui résiste ou lui soit déloyal. Dans ces cas-là, il devient incontrôlable et massacre avec grand plaisir ceux responsables de sa rage. Son passé douloureux l’a rendu amer, mais il ne s’en sert pas comme excuse : il aime être cruel, c’est dans sa nature



Infos sur le livre ici. Casting complet ici.

 
Cameron Woodrof
  • Personnage principal
  • Playboy
  • 26 ans
  • Acteur : Justin Hartley

  •    C’est un fils à papa. Adulé par les femmes et les paparazzis, c’est un play-boy qui ne pense qu’à faire la fête. Grand blond aux yeux marron, il a abandonné ses études, car il estime qu’en étant « fils de » un diplôme ne sert à rien.
       Immature et prétentieux, il ne s’intéresse absolument pas à l’empire familial et préfère occuper son temps à boire. Jusqu’à ce que le pire se produise. Envahi par les remords, il réalise alors qu’il a gâché sa vie et tente de se racheter.


Catherine Armand
  • Personnage principal 
  • Journaliste 
  • 25 ans  
  • Actrice : Reese Witherspoon

  •   C’est une journaliste qui travaille pour la tante de Cameron. Blonde aux yeux verts, elle compense sa petite taille par un caractère affirmé. A la voir, on pourrait penser que c’est une fleur fragile, il suffit qu’elle ouvre la bouche pour vous prouver le contraire.
       Catherine est travailleuse, respectueuse des lois et une amie fidèle sur qui on peut compter… tout l’opposé de Cameron ! A leur rencontre, bien qu’elle ignore tout de lui, elle ne supporte pas le côté « bling bling » du jeune homme et lui fait vivre un enfer.


Infos sur le livre ici. Casting complet ici.


 
Kayla Stuart
  • Personnage principal
  • Humaine
  • 26 ans
  • Actrice : Evangeline Lilly

  •     Brune aux yeux bleus, de corpulence moyenne, la vie ne lui a pas fait de cadeau. Elle a perdu son père des suites d’un cancer puis sa meilleure amie, Kimberley, dans un accident de la circulation.
        Kayla se sent responsable de ce décès. Rongée par la culpabilité et la douleur, elle rentre alors dans un cycle d’autodestruction et abandonne la fac. À partir de là, sa vie bascule.
        Bourde après bourde, elle se retrouve enceinte, sans travail et sans famille pour l’aider. Immature et égoïste, Kayla voit la vie comme un verre à moitié vide et passe son temps à maudire tout le monde pour sa vie minable, même si elle a bien conscience au fond qu’elle est la seule responsable de ce gâchis.



Samuel
  • Personnage principal 
  • Gardien de l'Olympe
  • Physiquement : 28 ans / Age réel : 553 ans
  • Acteur : Ben Barnes

  •     Grand brun aux cheveux mi-longs, il a une silhouette athlétique. Un regard noir, souvent caché par des mèches de cheveux, il est prétentieux et arrogant. Il sait qu’il est beau et s’attend donc à ce que les femmes lui fassent du charme.
       C’est un Gardien de l’Olympe. Une sorte de super flic avec des pouvoirs presque divins. Il est chargé par Chronos de protéger Kayla lors de ses voyages dans le temps. Tombé en disgrâce auprès des dieux, il accepte cette mission de « baby-sitting » en espérant ainsi regagner leurs faveurs et redevenir le gardien « number one » qu’il était.



 
Chronos
  • Dieu grec du Temps et de la Destinée
  • Âge : indéterminé
  • Acteur : Morgan Freeman

  •     Il est le dieu grec du Temps et de la Destinée. Il apparaît pour la première fois à Kayla sous une apparence peu flatteuse. La soixantaine, il a une carrure voutée et le visage fatigué, marqué par de profondes rides. Une barbe de plusieurs jours, un chapeau en piteux état et des vêtements élimés lui donnent un look de sans domicile fixe.
         Kayla le prend pour un fou et le rejette, mais Chronos a tout son temps. Il sait pourquoi il est là et ne renonce pas à sa mission : aider Kayla, c’est aussi aider Samuel, ce Gardien qu’il aime beaucoup. Tous deux ont des destins liés et, sans lui, jamais ils ne le sauront.



Hadès
  • Dieu grec des Enfers
  • Âge : indéterminé
  • Acteur : Kevin Smith 
  • L'acteur est décédé je sais, mais je n'arrive pas à imaginer quelqu'un d'autre pour ce rôle.

  •      Il est le dieu qui règne sur le monde souterrain des Enfers. Dans le roman, il est décrit comme un homme grand aux yeux noirs, portant des cheveux mi-longs et une barbe sculptée. Il arbore un look un peu rock qui surprend Kayla quand elle le rencontre.
         Roi des morts, il a pour principale mission de veiller sur les âmes qui résident dans son royaume. Alors, quand Kayla essaie de lui en voler une, il se doit d’intervenir en personne pour la punir ! Puis il comprend bien vite que tout ceci était prévu depuis longtemps. Tous ne sont que des pions manipulés par le Destin lui-même.





Vous avez des questions ? Ça tombe bien c'est le principe ! Notez les, on se retrouve tous le 6 novembre à partir de 20h30 sur Facebook ! 

Pour participer, rien de plus simple ! Rendez-vous ici, cliquez sur "participer" pour vous inscrire... et c'est tout ! 

Le petit plus : en participant à l’événement et en posant vos questions, vous vous inscrivez pour un concours qui
récompensera un des lecteurs participant.